François Bon

I had never heard of Francois Bon before this title cropped up on the Librarything early review list but the subject matter and the description of the style grabbed my interest so I opted in and I am so glad I did. Hoe this writer has escaped me for so long is beyond me but I shall put it down to the fact that he is experimental and that he is French. His approach to the text is one that constantly tries to push at the expected, the traditional: the boring in short. In this text he contrives a form that is a sort of textual docudrama from number of clever literary devices. One can read this text and almost imagine the TV documentary that covers the closure of the Daewoo enterprise in France from the workers' perspective. I regularly found myself congratulating him on and smiling at the novelty of his use of forms to achieve his results: he is a master of the new form. Is it a novel? Is it a drama? Is it a documentary? Yes. yes and yes, but it is first and foremost a strong and vital text. It might herald a new future for some texts. In any case I recommend you find a copy and read it for the form and for the content because it is a tour de force.… (mais)

Dans cette collection de petits essais, François Bon réfléchit sur l'impact de la technologie (l'internet, les liseuses et tablettes) sur l'objet livre, sur l'écriture et la lecture, sur le métier d'écrivain.
Il effectue un retour sur les techniques du passé (en particulier un chapitre très intéressant sur les tablettes d'argiles) et sur les modes d'écritures. On croise Gutenberg évidemment, mais aussi Balzac et sa tentative de vente de roman sur abonnement ; on découvre le processus chimique responsable de la fameuse odeur du livre ; on revisite les révolutions précédentes (passage des tablettes au rouleau puis du rouleau au codex). Il y a de jolies analogies comme celle qui rapproche l'oeuvre de l'écrivain à un arbre ou celle qui assimile l'écriture sur le net à un brouillon permanent - ce livre est d'ailleur essentiellement constitué d'articles que l'auteur a d'abord publié sur son blog (tierslivre.net).

Beaucoup d'idées stimulantes donc, même si on peut être en désaccord avec certaines. Par exemple que si certains genres comme les journaux personnels et les essais se prêtent magnifiquement à l'écriture sur le net, cela ne représente pas toute la littérature. Par ailleurs, François Bon verse un peu trop dans le prosélytisme par obligation : puisqu'on ne peut aller contre l'évolution actuelle - qui annonce la mort du livre physique et des librairies - il faudrait l'aimer sans condition.

Essentiel pour comprendre la révolution en marche.… (mais)