Picture of author.

Gerd Brantenberg

Autor(a) de Egalia's Daughters: A Satire of the Sexes

14+ Works 734 Membros 16 Críticas

About the Author

Image credit: Photo: Jarle Vines (2009)

Séries

Obras por Gerd Brantenberg

Associated Works

The Vintage Book of International Lesbian Fiction (1999) — Contribuidor — 77 exemplares
Echo: Scandinavian Stories about Girls (2000) — Contribuidor — 15 exemplares
Den sommeren (1991) — Contribuidor — 1 exemplar

Etiquetado

Conhecimento Comum

Nome canónico
Brantenberg, Gerd
Nome legal
Brantenberg, Gerd Mjøen
Data de nascimento
1941-10-27
Sexo
female
Nacionalidade
Norway
Local de nascimento
Oslo, Norway
Locais de residência
Fredrikstad, Norway
Educação
University of Oslo
Prémios e menções honrosas
Mads Wiel Nygaards (1983)
Thitprisen (1986)

Membros

Críticas

Quel régal que ce livre ! C’est dommage que j’écrive ma note de lecture plusieurs mois après avoir refermé ses pages, car je crains de ne pouvoir restituer tout le plaisir que j’ai eu à le lire ! Cela fait beaucoup de points d’exclamation pour commencer cette note de lecture, mais c’est amplement justifié !
Nous voici donc en Egalie, un pays qui semble en tout point similaire au nôtre, juste à l’inverse : dans cette société matriarcale, ce sont les hommes qui restent au foyer tandis que les femmes sont les cheffes de famille, faisant vivre leurs familles grâce à leur labeur et prenant toutes les décisions importantes, tant domestiques que politiques. Mais s’il n’y avait que cela, ce roman ne serait qu’une uchronie féministe de plus. Car ici, l’inversion est totale : pensez soutien-gorge, Gerd Brantenberg invente le soutien-verge ; pensez menstruation et c’est le fait que les hommes ne saignent pas qui est vu comme un handicap, comme quelque chose qui manque et qui rend leur connexion au monde incomplète ; pensez relations sexuelles, Gerd Brantenberg y décrit la domination féminine et le plaisir féminin au détriment de celui de l’homme ; pensez langage (et là c’est vraiment savoureux) et il exprime la domination d’un sexe sur l’autre, que ce soit dans le quotidien où « le féminin l’emporte sur le masculin », dans le nom des métiers (celui de marine-pêcheuse est assez prisé), dans les jurons… Dans ce monde, ce sont les hommes qui doivent se pomponner ou faire attention à leur ligne ; ce sont les hommes qui doivent se conformer aux attentes de l’autre pour espérer décrocher un beau mariage (ah, le bal des débutants…) ; ce sont les hommes qui papotent dans la cuisine et dont les femmes ne comprennent pas les moments d’abattement ou les rêves impossibles (pourquoi sont-ils si fatigués ou tristes, aux qui ne font rien de la journée, à entretenir la maison et faire les repas ?).
Gerd Brantenberg semble avoir pensé à tous les aspects possibles pour créer son monde miroir. Elle l’a nommé Egalie alors qu’il est tout aussi inégalitaire que le nôtre puisque son exact inverse, une belle ironie car finalement, elle suggère que si les femmes seules sont au pouvoir, elles en abuseront exactement autant que les hommes (ce avec quoi je suis d’accord, n’en déplaise à ceux et celles qui pensent qu’un monde gouverné par les femmes serait plus doux, parce que, hein, les femmes, c’est toujours doux, et maternant n’est-ce pas, c’est dans leurs gènes…). Et non contente de décrire ce monde, avec une bonne dose d’ironie, Gerd Brantenberg y orchestre un mouvement de libération masculiniste, traversé par les mêmes questions et les mêmes débats que les mouvements féministes des années 70 sur les idées à défendre et la meilleure façon de les défendre.

Ce livre est impressionnant de par sa construction et le fait qu’il arrive à tenir la distance, ce n’est pas juste une bonne idée un peu trop étirée, c’est un roman qui tient la route du début à la fin, qui amène constamment de nouveaux éléments de réflexion sur la table, un vrai tour de force.
Et il fait réfléchir, et plutôt deux fois qu’une. Le fait de renverser les choses est déjà intéressant en soi et très provocateur. Mais j’ai aussi aimé voir comment je réagissais. Car on voit bien comment ces hommes ont intégré leur propre infériorité, à quel point ils en sont convaincus et comme ils doivent eux-mêmes (et je vais employer un mot un peu trop à la mode ici) « déconstruire » leur propre image de la masculinité pour pouvoir lutter contre le matriarcat. Et de temps en temps, je me disais « non, là, l’autrice va trop loin, là quand même, on ne peut pas dire... » et je me dis que j’ai touché du doigt certains des points où moi-même j’ai besoin d’une déconstruction, où moi-même, qui me considère comme féministe même si je ne suis pas militante autrement que dans les actes de ma vie quotidienne, je suis marquée par un patriarcat qui m’influence encore grandement.
Et c’est intéressant de s’apercevoir que ce livre a été publié en Norvège en 1977. D’abord parce que ce livre contient beaucoup des idées que le féminisme actuel défend, par exemple en ce qui concerne la nécessaire évolution de la langue. Ensuite parce que ce livre n’a été publié en France qu’en 2022. Merci aux éditions Zulma, une maison d’édition qui a un don pour nous offrir des pépites de littérature étrangère, d’avoir remédié à cet « oubli », et merci au traducteur, Jean-Baptiste Coursaud dont j’imagine la complexité du travail pour rendre en français toute la saveur du texte original, mais je m’interroge quand même sur les raisons qui ont fait qu’aucun autre éditeur n’a jugé bon de publier ce texte qui a maintenant tout de même plus de quarante ans.
Quoi qu’il en soit, cette lecture a été pour moi jubilatoire en même temps que très instructive, un vrai bonheur de lecture ! J’emploie rarement des superlatifs, mais je crois que je peux affirmer que c’est la meilleure dystopie féministe que j’ai lue !
… (mais)
 
Assinalado
raton-liseur | 13 outras críticas | Nov 25, 2023 |
In this book, men have to shove their penises inside of a little box and then tie a string around it to hold it secure and then their testicles hang in a "shame bag" underneath. This all goes outside of a skirt they wear, where there's a little hole cut in it to shove this thing called a "peho" through. When boys get their first peho, it's embarrassing for them: "If Dad came with him, he and the shop assistant would stand there discussing the length, colour and quality interminably. Ought he to have a size 5 with a B- tube or a size 6 with an A-tube, and they would debate, sizing him up with their heads cocked to one side, pretending that having a penis was the most natural thing in the world." P.13

When women give birth, it takes place in a room at The Palace of Birth: "The door opened and in came the celebrant in full regalia--with her broad redcape, embroidered in gold--and thumped three times on the floor with her staff. That meant that the child bearer was approaching. Behind her came the choir girls with their short, red smocks and their pyramid - shaped black hats. They were naked from the navel down. They formed three rows between the head of the bed and the organ so that their pubic hair formed a long row of dark triangles. They were all the same height. At the end came Ruth Bram, accompanied by two midwives in their usual white coats. Bram was wearing the black birth - coat. The organ was playing a tranquil Prelude as she crossed to the head of the bed in front of the choir. Here, she threw off the black birth - coat and stood before them in all her mighty nakedness. And at exactly this moment, as she flung away the coat, the organ and choir burst into the Divine prenatal cantata, and Bram swung herself elegantly up onto the birth bed." P.129

In the society depicted in Brantenberg's book, women have all the power. It's just delightful to read, but the reader may catch a twinge of a feeling that things are not fair for the men. But this is quickly remedied when the reader remembers how things are in the real society. "This is what we in the Masculine League call a 'have-your-cake-and-eat-it' ideology, because the purpose of the system is to allow wim to have their cake and eat it. They have achieved the advantage of having overcome a possible inferiority in physical strength, by undertaking no hard work whatsoever. This is most clearly visible in the upper classes, where most wim are in fact physically stronger than menwim. And it is the upper-class manwim that is held up as the ideal, which all menwim are meant to look like--fat, sagging and over decorated with every kind of ornament, utterly lacking in any will of his own. We're supposed to be fat so we emphasize the value we have as luxury attributes for women. And this ideal of the upper - class manwim is held up for the entire population, despite the fact that the great majority of men cannot live up to it, because they have to work constantly. As a result they become the direct opposite of what menwim are supposed to be --thin, strong, and--finally --worn out. And rejected as sex objects." P.224
… (mais)
 
Assinalado
burritapal | 13 outras críticas | Oct 23, 2022 |
Indeholder "Første del", " Direktør Bram og hendes familie: Kristoffer, Petronius og Ba", " Herken Uglemose lærer børnene om naturens uretfærdighed", " Forårets prøvebal", " Egalsund - bugtens per", " Direktør Bram m/herre i lyst og nød", " Frueklubben 'Friheden'", " Rektor Barmerud rydder op", " Stranden, stenstøtten og egeskoven", " Petronius som søkvinde", " Rabarberkvarterets lille rose", " Herken Uglemose underviser efter cirkulære nr. 287", " Petronius fylder 16 somre (om vinteren)", " Han bliver hendes", " Gro Majdatter og hendes stolte slægt", " I fødepaladsets indre", " Ammetid og ungdrengedrømme", " Historieprøve om general Hunnibal og hendes bedrifter", " Egalsund ved nat", "Anden del", " Villaen på Månehøj", " Maskulinisterne bryder et tabu", " Mandeundertrykkelsen - en historisk nødvendighed", " Fisk og romantik", " Avlsdyrenes tragedie", " Maskulinisterne på nye eventyr", " En mors retfærdige harme", " Meningsmålingen i Egalia og det frække mandekup", " PH-afbrænding og andre mandeaktioner griber om sig", " Hvorfor mandekamp?", " Gro og Petronius - kvinde og mand", " Far og søn", " Bevidstgørelse i mandegruppen 'Iltre Hane'", " De store Menstruationsspil", " På vandring i den egalitære by", " 'Demokratiets sønner'", " Læserens endelige afsked med dem, der var med, og især med direktør Bram og hendes søn Petronius".

???

Meget tankevækkende satire, hvor verden er vendt på hovedet og kvinderne bestemmer.
… (mais)
 
Assinalado
bnielsen | 13 outras críticas | Jul 12, 2020 |
I picked up this book mostly because the author is Norwegian and I have may have some feminist tendencies. Getting into the first few chapters I wasn't expecting much, thinking it is a little out of date feminism wise, and the idea of "but what if men were treated like women" isn't anything revolutionary. I have to say by the time I was about a fourth of the way through the book I was pleasantly surprised. Not only did I thoroughly enjoy the characters and identify with their struggles, there were also a few times were the novel did make me question constructs that I previously never thought to. I would recommend this book to feminists, seasoned and new, all women, all men, and anyone who just like a good book with well developed characters and a hint of dry and dark humor.… (mais)
 
Assinalado
EllisGun | 13 outras críticas | May 6, 2018 |

Listas

Prémios

You May Also Like

Associated Authors

Estatísticas

Obras
14
Also by
3
Membros
734
Popularidade
#34,612
Avaliação
½ 3.7
Críticas
16
ISBN
74
Línguas
9

Tabelas & Gráficos