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Eugenio Corti (1921–2014)

Autor(a) de The Red Horse

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About the Author

Inclui os nomes: Eugenio Corti, Eugeonio Corti

Image credit: Fonte: Associazione Eugenio Corti

Obras por Eugenio Corti

Etiquetado

Conhecimento Comum

Data de nascimento
1921-01-21
Data de falecimento
2014-01-04
Sexo
male
Nacionalidade
Italy
Local de nascimento
Besana in Brianza, Lombardy, Italy
Local de falecimento
Besana in Brianza, Lombardy, Italy

Membros

Críticas

1245 pages d’une écriture petite et serrée… La lecture de ce livre m’aura pris très exactement un mois, du 1er au 31 mars. Une lecture au long cours, donc, et il faut y être prêt avant de se lancer dans ce livre. La question est alors, le jeu en vaut-il la chandelle ? L’éditeur présente ce livre comme un nouveau Tolstoï. Moi qui avait adoré Guerre et Paix, je ne pouvais qu’être sensible à ce genre d’argument. Et puis je dois bien avouer que l’implication de l’Italie dans la seconde guerre mondiale m’est particulièrement inconnue, ce livre était donc un bon moyen de remédier un tant soit peu à cette lacune. Je me suis donc lancée, après que l’éditeur m’ait gracieusement envoyé ce livre via netgalley.
Je me suis alors retrouvée dans le village de Nomana, non loin de Milan, en mai 1940, entourée de différents jeunes gens de la classe 21, la première qui allait partir à la guerre. Eugenio Corti nous présente une Italie fasciste par défaut, militariste par ordre. Et les jeunes partent, les uns après les autres. Beaucoup iront sur le front russe, qui fut une déconfiture totale pour l’armée italienne et une hécatombe pour les soldats. C’est en particulier la retraite de l’hiver 1942-1943 qui est décrite en détail, lorsqu’un grande partie des force italiennes lancée dans la bataille se retrouve encerclée dans une poche et ne peut fuir qu’à pied. Beaucoup n’en réchapperont pas, quelques uns pourront rentrer, d’autres seront faits prisonniers et affronteront un nouveau lot de terribles épreuves.
Les épreuves de la captivité, ainsi qu’une incursion sur le front albanais puis sur la reconquête de l’Italie face aux Allemands forment la grande partie de la deuxième partie. D’ailleurs, voir, à partir de l’été 1943, l’Italie changer de camp et voir tout à coup dans l’allié allemand tout puissant un occupant, a quelque chose d’assez fascinant. Si l’Italie est entrée tard dans la guerre, elle signe tôt sa reddition, mais n’en finit pas de sortir de la guerre. C’est aussi le temps de l’attente pour les familles restées au pays, le temps des doutes et de l’angoisse.
Enfin, dans une dernière partie, l’auteur évoque, bien plus rapidement, les premières décennies d’après guerre. Les rescapés de la classe 21 ont mûri et doivent faire face à de nouveaux défis, la reconstruction économique d’abord, politique aussi, puis les changements d’une société qui, comme dans le reste de l’Europe occidentale est en pleine mutation.

Le propos est intéressant, il m’a fait découvrir beaucoup d’aspects de l’histoire italienne moderne que je ne connaissais pas. Mais la lecture fut, je dois l’avouer, assez difficile. J’ai trouvé que l’œuvre manquait d’unité, avec d’un côté les épisodes de la guerre, décrits avec une minutie presque clinique (mais en même temps avec très peu d’événements tragiques qui se déroulent sous les yeux du lecteur. Pendant une assez longue première partie, les personnages semblent comme arriver après les horreurs, après les morts, et pendant longtemps, la guerre n’est présente que comme en creux). Puis, après la guerre, des événements qui sont survolés, mais cette fois, avec une pesanteur dans l’écriture qui confine à l’obsession.
La première partie est difficile à lire, à moins d’aimer la littérature de guerre dans ce qu’elle a de plus frustre, la seconde partie est un pensum. On comprend très vite la thèse de l’auteur : l’anti-communisme et les valeurs chrétiennes comme rempart absolu contre tous les dévoiements de la société moderne, comme summum de la civilisation. On en arrive à des absurdités, avec les personnages chrétiens qui sont bons et beaux et les autres qui, immanquablement, vieillissent mal et ont des mœurs peu recommandables. Voir dans la morale chrétienne l’alpha et l’oméga de la morale tout court et de la civilisation, c’est vraiment pesant au bout d’un moment et rend le livre plus que répétitif.
A signaler aussi, que ce roman est en fait en grande partie autobiographique. On retrouve beaucoup d’Eugenio Corti dans deux des principaux personnages du roman : le jeune Ambrogio Riva, fils d’un industriel du textile (comme Corti) qui a une conception trèèèès paternaliste de son rôle et son ami Michele Tintori, qui se porte volontaire pour le front russe (comme Corti) et qui devient écrivain au retour de la guerre, basant son œuvre sur une dénonciation inlassable du communisme et sur une défense incessante des valeurs catholiques. L’épisode sur la pièce de théâtre écrite par Tintori (Eugenio Corti en a écrit une, Procès et mort de Staline) est d’ailleurs intéressante (bien que pesante à lire) pour voir comment cet homme voit le monde ligué contre lui, lui qui a raison contre tous. On dirait un peu la mauvaise foi de Rousseau dans Les Confessions, pas une mauvaise compagnie certes, mais pas pour les bonnes raisons…).

En définitive, je suis contente d’avoir fait cette lecture, d’y avoir appris beaucoup de choses, mais je ne peux pas la recommander, car elle me semble trop pesante (toujours ce mot qui revient), d’une honnêteté intellectuelle discutable et j’espère qu’il existe d’autres livres sur cette période qui sont plus agréables à lire pour le même résultat.
A noter, cependant, que ce livre est un succès de librairie en Italie, et ce depuis sa sortie en 1983. Je pense que des Italiens, ou des personnes connaissant mieux la société italienne que moi, voient peut-être plus dans ce livre que je ne suis capable de le faire. Un livre que je ne peux donc pas déconseiller, mais que j’accompagnerais d’une mise en garde, que l’on sache dans quoi on met les pieds avant de se lancer dans cette course de fond...
… (mais)
 
Assinalado
raton-liseur | 4 outras críticas | Apr 8, 2020 |
The Red Horse. Eugenio Corti. Originally published in Italian in 1983, in English, 2000. Well, I finished it, all 1015 pages of it, and I am glad I did. The book has been a best seller in Italy. It is family sage that opens when Italy joins the Axis, and follows the family, mostly the sons, into the 1960s. It is anticommunist, conservative, and Catholic. It was not compelling, but interesting to read the “Italian side,” of WWII. I am familiar to the horrors of the Nazis and the Communists. The author was in the war and a prisoner so his descriptions are realistic. What fascinated me was the way in which the Communists were able to infiltrate the political parties in Italy, because the other parties, in the name of tolerance, allowed them. This is not great literature, and the lines in underlined were related to politics and religion, not because they were beautiful.… (mais)
 
Assinalado
judithrs | 4 outras críticas | Aug 19, 2019 |
Qualcuno in Italia si sta muovendo per candidare al Nobel questo autore, ed ha ragione. Il libro è bellissimo, una scrittura coinvolgente e incisiva, con momenti di commovente poesia, che ti trascina nella brianza dal primo dopoguerra fino alla fine degli 60. Raccontando una Italia che ha ricostruito il paese dalle macerie del secondo dopoguerra senza piangersi addosso ma con la voglia di costruire un paese migliore per se e per i figli. Assolutamente da leggere
 
Assinalado
SirJo | 2 outras críticas | Sep 4, 2017 |
Un libro infinito
Milleduecentottanta pagine: quando si dice una epopea. Un libro infinito che non vedevo l'ora di finire. Intrappolato nella narrazione dell'autore, ho faticato non poco ad uscirne. D'altra parte, la struttura narrativa poggia sull'Apocalisse. Non a caso l'indice è suddiviso in tre volumi i cui titoli sono tratti da questo Libro: Il Cavallo Rosso, Il Cavallo Livido e L'Albero della Vita. Non so se definire questo libro un "romanzo storico" sia corretto. So che l'autore, con la sua prosa semplice, fotografica e realista, percorre gran parte della storia del XX secolo come al galoppo dei cavalli menzionati nell'Apocalisse, verso l'Albero della Vita nella quale, nonostante tutto, l'autore continua a credere pur di fronte a tutti i mali che lo vedono testimone: nazismo, comunismo, fascismo sono momenti vissuti e vinti alla luce dello spirito dell'immanente che travalica l'individuale, il locale, il reale, verso il trascendente. Un romanzo della storia, sulla storia, la storia personale di tanti protagonisti che diventa storia universale senza per questo perdere la sua natura umana. Un libro che non si può riassumere. Va letto e vissuto dall'interno delle sue pagine.… (mais)
 
Assinalado
AntonioGallo | 4 outras críticas | Jul 4, 2014 |

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