Pierre A. Riffard

> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Riffard-LEsoterisme/32346
> Esprit, No. 178 (1) (Janvier 1992), pp. 176-177 : https://esprit.presse.fr/article/cantillon-alain/ignace-de-loyola-ecrits-11533… (mais)

> [Question de]. Pierre A. Riffard, L'Occultisme, textes et recherches. In: Question de n°44, octobre-novembre 1981 – Nostradamus ? Un poète..., Sur les pas du Bouddha, Le livre des morts Tibétains (Lectures)
L'occultisme avant la lettre, ou l'ésotérisme de même, car les deux mots qu'il faut tenir pour synonymes (quitte à en nuancer la compréhension, à cause de certains usages ou par commodité) sont modernes, du XIXe siècle l'un et l’autre, la science des mystères, au sens antique du terme, relevait jadis, du moins en son discours anti-discours, de l'Universitas. L’enseignement officiel et qui se voulait officieux — Tradition oblige — en traitait à ce titre. Puis ce fut la culture contre l’Occulte ; ses étudiants, tant professeurs qu’élèves, expulsés. Enfin, voilà peu, l'embrassade traîtresse: nous en sommes à la phagocytose. L'Université parle de l’Occulte, mais elle en parle mal, qui pis est, afin de le neutraliser et de le subvertir bourgeoisement. Ce compte est à régler.
Hermès, en revanche, rend fous ceux qu’il veut perdre. Plût au Ciel que le délire de certains soi-disant occultistes fût toujours celui des bacchants et des bacchantes ! Il n'est pourtant pas nécessaire, sauf à violer la loi de l'inévitable correspondance, de désapprendre à raisonner pour réhabiliter l’imagination et l'intuition, de penser faux pour suivre des courbes, d'ailleurs liées aux droites. Non plus que d’analyser les fonctions des puissances capables de l'analogie et d'en élaborer les données attestées comporte qu'on les mortifie. La participation, en l'espèce, est générale et entière, ou bien elle n’est pas. Les sciences de l'homme retrouvent un sens positif aujourd’hui quand elles refusent d'être réduites en sciences humaines et se soumettent au sacré dont toute science véritable, tout savoir dépend.
Or, il advient, grâce à Dieu, que des universitaires, chargés d'enseignement, osent énucléer les disciplines scientifiques, où ils furent fermés, du scientisme, leur ôtant ainsi le poison, et usent de leur méthode pour vérifier, cultiver et répandre l'occultisme, ou l'ésotérisme, soit pris dans son ensemble qui est la philosophie occulte, soit en tel ou tel champ de son application ou de son intervention.
Lors donc que florit le discours, qui est anti-occultiste par nature, des maîtres en chaire — Maître Pathelin s'entend — sur l’occultisme, les fervents de l’Occulte (qui ne connaît que ceux-ci et des détracteurs francs ou fourbes) se réjouiront des présents exemples : l’intelligence y entretient des idées claires et distinctes, conduit par ordre ses pensées, effectue les analyses et les synthèses. Mais aussi l'esprit a vu et entendu, il se fait voir et entendre, tandis que le cœur saisit et adhère. Le plus fort de cette stratégie académique est que son langage, capable de séduire, favorise, suivant une voie déductive initiatiquement balisée, l'initiation intellectuelle à l'initiation et, en somme, une subversion qui récupère pour le bien jusqu’à faire porter pierre au diable.
Question de, naguère, avait donné l’augure. En juillet-août 1977, Pierre A. Riffard célébrait la soutenance, à l’Université de Toulouse, d’une thèse de Michel Mirabail sur les Structures anthropologiques du Sacré, au sous-titre prometteur pour les naïfs qui se croient futés et véridique pour les futés qui sont réputés naïfs : Essai d'ésotérisme comparé. Riffard enseignait la philosophie, sous l'égide de l’administration, il continue. Il servait la philosophie occulte en ses lieux secrets, il continue. Mais de l’occultisme, ce jeune universitaire vient de réussir à inoculer les vertus contre-culturelles dans une collection très académique et, je n’en doute pas, tant le travail est excellent, contaminera certains des infirmes de la vraie culture, qui la suivent et qui le liront. La collection s'intitule « Idéologies et sociétés », le livre, petit et dense, l'Occultisme, Textes et recherches.
Respectueux (au sens sartrien), du plan dicté par la collection, Pierre A. Riffard introduit son sujet, notre sujet, en s’efforçant de définir. S’ensuivent des textes classés par thèmes, empruntés aux auteurs les plus divers sous le rapport de la doctrine, du style, du temps et du lieu. Viennent ensuite des « recherches » : épreuves, comparaisons, interprétations, essais, érudition. Enfin une fiche dite pédagogique — tout cela est décidément fort drôle : dates, livres, collections, revues, groupes, vocabulaire, index des noms propres.
Le mérite principal de Riffard est double : attentif, exact et minutieux, il suggère, à force d'information et d'explication, de réflexion aussi toujours pertinente, la vraie nature de l'occultisme. L’occultisme, estime-t-il et n’hésite-t-il pas à déclarer, pose les questions essentielles : D'où vient la vie ? En quelle force obscure consiste-t-elle ? Le monde entier n’est-il pas une écriture secrète ? L’inconscient, une superconscience le domine. Le chamanisme et le pythagorisme, le platonisme et la kabbale, l’illuminisme et le gnoticisme sont mis à contribution : mantique, magie, alchimie reçoivent la place due. Le secret se découvre en tant que tel, instaurateur.
Avec Pierre A. Riffard, je jouerai le jeu. Dans la crainte légitime de l’amalgame, voire du syncrétisme, en tout cas de la confusion, Riffard en arrive à contester la possibilité d’une définition générale de l’occultisme, au profit d’une revue des occultismes majeurs. Ainsi gaze-t-il à l’excès, me semble-t-il, l’unité radicale des théories et des pratiques occultistes, c’est-à-dire relatives à l’Occulte, qui consiste en la loi des correspondances tout à l’heure alléguée. Détails, maintenant: le cas de Lobsang Rampa n'est pas si simple que le croient ses adversaires, mais non plus que le paraît croire Riffard qui l'accroche tout de go dans sa galerie. Car le faux lama expose les grands thèmes de l’occultisme occidental depuis un siècle et un peu plus. De cela, et de son pourquoi, les lecteurs devaient être avisés. Les « règles secrètes » du Temple, que Riffard cite sans autre, sont un apocryphe du dernier siècle. Robert Charroux était un brave homme, mais on n'a pas le droit de le citer quand le sérieux est méthodique. Ni de citer des grimoires dans la détestable compilation d'un polygraphe mondain. Pouce. C’est le jeu de Riffard qui importe. Il a gagné déjà puisque cet opuscule est réussi. Il gagnera encore, chaque fois que le lecteur, attrapé par la rigueur de la pensée, la richesse en documents, la vivacité et l'ironie du style, perdront, comme sous l'effet d'un traitement homéopathique, les écailles aveuglantes d’un rationalisme très irrationnel, et qu'ils entreverront l’Occulte rayonner.
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Paris, Larousse, coll. "Idéologies et sociétés", 1981, 191 p.… (mais)

DICCIONARIO DEL ESOTERISMO

Aunque no falten en las bibliotecas léxicos,
diccionarios, vocabularios y nomenclaturas
dedicados al ocultismo, la astrologia o la mitología,
este DICCIONARIO DEL ESOTERISMO responde a
preocupaciones especificas.

Es cierto que los conocimientos sobre esoterismo han
progresado notablemente desde el siglo XIX hasta nuestros
días gracias a los trabajos de filósofos e historiadores sobre
el gnosticismo, los alquimistas griegos y árabes, el
mitraismo, la cábala hebraica, el hermetismo
egipcianizante, el arte tántrico y las doctrinas hindúes.

No cabe olvidar, sin embargo, que el esoterismo debe
más a la litera tura popular que a las investigaciones de
los eruditos. PIERRE RIFFARD ha reunido en este
volumen más de seiscientas definiciones de términos
esotéricos, tratando siempre de unir la teoría con la
experiencia, de vincular lo visible y lo oculto y de
ofrecer la máxima información posible (etimología,
sinónimo, clasificación, ejemplo, cita, paralelo y
bibliografia).

En esta misma colección: «Enciclopedia
del saber antiguo y prohibido (LB 479), de Zolar
Diccionario de parapsicologia» (LB 983 y LB 984), de
Werner F. Bonin: «Diccionario de la mitologia clásica»
(LB 791 y LB 792), de Constantino Falcon Martinez,
Emilio Fernández-Galiano y Raquel Lopez Melero.… (mais)