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Boarding Home

por Guillermo Rosales

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Never before available in English,The Halfway House is a trip to the darkest corners of the human condition. Humiliations, filth, stench, and physical abuse comprise the asphyxiating atmosphere of a halfway house for indigents in Miami where, in a shaken mental state, the writer William Figueras lives after his exile from Cuba. He claims to have gone crazy after the Cuban government judged his first novel "morose, pornographic, and also irreverent, because it dealt harshly with the Communist Party," and prohibited its publication. By the time he arrives in Miami twenty years later, he is a "toothless, skinny, frightened guy who had to be admitted to a psychiatric ward that very day" instead of the ready-for-success exile his relatives expected to welcome and receive among them. Placed in a halfway house, with its trapped bestial inhabitants and abusive overseers, he enters a hell. Romance appears in the form of Frances, a mentally fragile woman and an angel, with whom he tries to escape in this apocalyptic classic of Cubanliterature. "Behind the hardly one hundred pages,"Canarias Diario stated, "is the work of a tireless fabulist, a writer who delights in language, extracting verbs and adjectives which are powerful enough to stop the reader in his tracks."… (mais)
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"Mon ange" est l'un des deux romans que Guillermo Rosales - écrivain cubain, largement respecté semble t'il - n'a pas détruit avant de se suicider en 1993.
Il s'agit d'un roman court relatant la misère infernale de la vie dans les pensionnats (Boarding Home) des années 1980 de Miami, où des maisons psychiatriques privées hébergent comme le dit l'un des personnages, ceux pour qui «rien de plus ne peut être fait». C'est la dernière étape avant la rue.

William Figueras, le protagoniste du roman, fuit Cuba et arrive à Miami ou sa famille aux ambitions petit-bourgeoises s'attend à un «futur gagnant» . Elle ne trouve qu' «un homme fou ... effrayé qui doit être admis dans un quartier psychiatrique ce jour-là».

William est un homme littéraire, ancien écrivain lui-même (de «connerie», dit-il lorsqu'il est demandé), dévot d'Hemingway et lecteur de poésie anglaise romantique. Un ouvrage de John Clare l'accompagne ainsi et semble lui convenir : «Je suis, mais ce que je ne suis ni se soucie ni sait ... Je suis le consommateur personnel de mes malheurs. "

Les malheurs de William remontent à son passé communiste à Cuba, ses interrogations et sa crise d'identité qui l'ont amené à juger comme trahison l'idée " Dans laquelle il croyait fermement et désespérément."

Dans cet univers dantesque et schizophrène et ce cloaque interlope, une quinzaine de personnages errent dans la folie, la violence, l'indifférence, l'immondice .... William s'y insère... Pourtant il finit par trouver une certaine camaraderie avec Francine (Frances dans l'original qui aurait pu être gardé), une femme douce nouvellement arrivée, d'âge moyen, avec laquelle il poursuit un romance. Cette romance l'amène à d'autres projets : s'extirper de cette maison avec Francine qui l'appelle "Mon Ange".
Il n'en sera pas ainsi et c'est la circularité qui l'emportera.

Soyons clair, je n'ai que peu goûté à ce roman.

Pour y trouver une certaine satisfaction, je suis allé voir plus avant (beaucoup plus avant) sur l'auteur, les références, l'environnement et le cadre de son activité littéraire. Rosales est reconnu depuis les 90's, a reçu des prix (à titre posthume) ... (Oupssss).
On comprend toutefois que ce roman longtemps interdit ai pu servir les intérêts propagandistes des uns et des autres qui souhaitaient interpréter en leur faveur un régime.
En effet, la souffrance est partout, individuelle et collective : société d'hyper-consommation indifférente d'un côté et société hyper-castratrice de l'autre.
Est-ce un ouvrage militant ? Pas suffisant amha. La vie de l'auteur et du protagoniste se chevauchent certes dans ce roman mais Rosales résiste à la facilité de l'autobiographie. Plusieurs aspects sont révélateurs des différences entre l'auteur et son personnage, entre William Figueras et Guillermo Rosales : la brutalité, la cruauté de William, le fait qu'il soit assez calculateur.
Reste que l'auteur comme son personnage sont schizophrènes, ne sont jamais tout à fait clairs et sont mentalement instables. Il ne plaident pas l'irresponsabilité mais ne sont Jamais tout à fait assez lucide pour juger s'ils sont victimes ou coupables. La subtilité de Rosales, à travers William porte toutefois la trace d'une complicité entre horreurs, abus et violence; C'est la marque d'une vie sous un régime totalitaire alors !

Le livre prend mieux son sens lorsque l'on connaît le parcours, un peu de sa bio et que l'on sait que Rosales s'est suicidé. le ton d'insouciance et de résignation, le choix des mots (langage de charretier), la redondance ( 20 x "fou" sur 2 pages... mais aussi "mon ange" par ailleurs) interpellent alors.
En écoutant alors plus attentivement, c'est le gémissement de Rosales qui peut être presque entendu.

A noter que ce titre a été traduit en anglais (US) ainsi : "The Halfway House", la maison à mi-chemin plutôt que laisser son titre original espagnol (Cuba) "Boarding Home". Amha, plus judicieux... A mi-chemin (Cuba / US, Vie / Mort, Démocratie / Dictature, Pauvre / Riche, ...)

Nb : Avant de laisser cette critique, ai donc complété par quelques recherches mais aussi commencé le second titre laissé : "les mauvais garçons". Well, 50% de lu.... je force. Mais ce dernier a été écrit quand Rosales avait 22 ans.
Sûr, on voit les trauma ou les tourments quand au charretier, il attelait pour la suite. Là est une autre histoire.

Critique initiale du 14 juin 2017) ( )
  JMK2020 | Feb 14, 2021 |
A rather disturbing little book that takes place in a halfway house for "nuts" in Miami. Whether they are mentally challenged, old and rejected, or need medication, the residents have been housed here. The owner does not follow state rules and pockets his extra profits, food is poor, sanitation poor, residents poor.

But hope--just hope--seems able to save the problems of two people.

Until they manage their escape, and the owner has them picked up for taking their own SS checks. And then her mother takes her home to NJ--why had she put her in this home in the first place? ( )
  Dreesie | Apr 12, 2016 |
La littérature cubaine contemporaine réserve de belles surprises pour le peu que j'en connais. Seulement deux tentatives jusqu'à présent, et deux satisfactions pleines et entières. La première, c'était Pedro Juan Gutierrez, un écrivain qui, me semblait-il, restituait avec talent le chaos des bas fonds de La Havane. Avec Guillermo Rosales, il n'est pas question de Cuba (du moins peu), mais de Miami. C'est le récit d'un exilé cubain à la dérive, et la misère dont il parle est plus encore psychologique que matérielle.

Mon ange est un récit à forte inspiration autobiographique de l'internement de Figueras, le narrateur. On y découvre les "boarding homes", ces petites structures d'accueil de malades dont les familles ne veulent plus. Il ne s'agit pas de structures de soin, mais de mouroirs qui semble-t-il représentent un excellent filon pour certains exilés au sens des affaires très en phase avec l'état d'esprit de leur pays d'accueil. Dans l'asile où débarque Figueras, le malade n'y est pas considéré comme un patient à soigner, mais comme une source de revenus et de toute sorte d'abus à exploiter.

Rosales nous fait vivre son enfermement et son mal-être avec une distance qui ne laisse aucune place au pathos. Le récit est relativement apre et dépassionné, mais paradoxalement, il touche. Rosales brosse des portraits assez attendrissants des patients avec lesquels il cohabite, il livre au lecteur une description quasi clinique du quotidien de ces rejetés de la société - du monde des triomphateurs comme il les désigne à plusieurs reprises - il y a les brutalités infligées aux plus faibles (que lui-même inflige parfois), les vols, les viols, l'insalubrité des lieux, et puis surtout, il rôde derrière ce quotidien rude une totale absence d'espoir.

Etrangement, le récit de ces heures sombres de la vie de Rosales - qui ne s'en relèvera pas - n'est pas pesant. On y sent de l'authenticité et du désespoir, mais la distance que Rosales parvient à prendre vis à vis à son expérience, alliée à la légèreté et à la fluidité de sa prose, rendent ce récit - et c'est presque un comble - très agréable à lire. ( )
1 vote Hank77 | Sep 20, 2010 |
The Halfway House by Guillermo Rosales is a story about a schizophrenic forced to live with other “nut jobs” in a Miami home ruled by a boorish ex con and his boss, an indifferent and cruel opportunist who filches money off of the tenants in order to satisfy his sportfishing needs. And although the book is small in size, it is heavy with characterization and description. Everywhere vivid scenes come alive. Sounds, smells, tastes and sights – mental pictures of the halfway house that lend to its depressing environment. I’ve not read prose so honest and vivid in a long while, no wonder I was drawn to the story. Equally impressive was Rosales’ use of the first person point of view. Set at just the right temperature to keep the story going. Not too much mental insight – a fault I see in other first person narratives these days. How satisfying it was to be able to stand in the shoes of the narrator without being bombarded by the narrator’s predilictions. Rosales gives the protagonist, William Figueroa, just enough “life” for us to want to follow him throughout his adventures.

I’ll be honest: the ending came too swift for me. I wanted more, of course. More development in the final scenes. But I have to remember what I had read about Rosales. How he destroyed most of his works before committing suicide. And I have to content myself with the fact that The Halfway House is one of a miniscule of Rosales’ surviving works. And what an impressive work it is. ( )
  opiatewave | Jan 26, 2010 |
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Citações
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Autores de citações elogiosas (normalmente na contracapa do livro)
Língua original
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LCC Canónico

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