> A TRAVERS L'AMÉRIQUE AVEC LES ROLLING STONES, par Robert Greenfield, (Editions Speed 17). — Je me méfie toujours d'un livre qui se veut des Rolling Stones, d’abord parce qu’il s’en est fait déjà beaucoup et qu’ils finissent toujours par se recouper; ensuite, qu’écrire Rolling Stones sur la couverture glacée d’un livre, équivaut à en vendre 100.000 exemplaires automatiquement.
Publié par les Humanoïdes Associés, l’équipe de métal Hurlant, bonne référence en partant - celui-ci a d’original qu’il n'est pas un livre sur les Stones, mais sur leur tournée américaine de 1972. Deux mois de tournée avec l’équipe spéciale S.T.P, comme si vous y étiez: insensé !
Les sauteries, la drogue, les groupies qui tentent de se frayer un chemin jusqu’au lit de monsieur Jagger. Les party dans la chambre d'hôtel de Keith Richard, se faire inviter dans le palace de hugh hefner le magnat de playboy ou appeler Trudeau pour qu’il nous arrange un attérissage à Vancouver; tout est permis quand on est les rois du rock and roll, quand on s’appelle les Rolling Stones ! Quelques longueurs et inutilités de certains dialogues, mais Greenfield nous reprend facilement, on fait partie de la tournée, on doit aller jusqu’au bout, la tournée passe par Montréal, la métropole souhaitent la bienvenue aux stones: trois bâtons de dynamite dans un camion de matériel, “les séparatistes québécois, c’est bien connu, sont complètement dingues” (hic!). Et bien sûr, partout l’hystérie collective, affrontements policiers-fans, les Stones sont de ce côté-ci de l’atlantique faut fêter ça ! Le meilleur coup d’envoi, un fan réussi à s’infiltrer dans les coulisses avant un spectacle, il a-perçoit Jagger:
— Hé Mick, comment tu fais pour pas craquer?
- Je craque ! (Michel DUMAS)
In: Mainmise, (72), Septembre-Octobre 1977

> Babelio : https://www.babelio.com/livres/Greenfield-STP--A-travers-lAmerique-avec-les-Roll...

Call me crazy: I've been called worse. In 1974, I spent one entire weekend attending six, count 'em six, screenings of the concert-film LADIES AND GENTLEMEN, THE ROLLING STONES. For that flock of you who may not remember, or even know, that is the film which begins with something like a quarter-hour of near-total darkness. What I am talking-about, brothers and sisters, is dedication. Dedication perhaps worthy of a better cause, but dedication nonetheless. And dedication to what? Well, around that time, my wife (as she then was) kept me spell-bound by reading this book out-loud non-stop, a feat nearly equal to my epic weekend of Stones-watching. She and I were swept up in this account which, consisteny of-course with the inevitable limits of pop-culture journalism, captured in prose the magic we found on record and film. A lot has happened to all of us since then, but I am confident that if I re-read this book now, with the grave not far distant, I would still discern the ring of truth. And oh yes, the title is a pun -- need I really explain it? God forbid. ( )